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Hakim Arabdiou
17 décembre 2008

Conférence internationale contre le terrorisme : « le terrorisme contre les droits humains universels »

Conférence internationale contre le terrorisme : « le terrorisme contre les droits humains universels »

Hakim Arabdiou

Le Mouvement pour la paix et contre le terrorisme, présidé par Madame Huguette Chomski Magnis, cheville ouvrière de l’Alliance internationale contre le terrorisme, a organisé, le 23 novembre 2008, à Paris, à l’occasion du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, une Conférence internationale, sous le thème : « le terrorisme contre les droits humains universels. »

Les participants à cette conférence entendent par terrorisme les actes violents visant intentionnellement des civils. Et par terroriste, non seulement celui qui exécute un tel acte, mais aussi celui qui les commandite, les organise, les encourage ou les finance. Bien évidemment, le déni de terrorisme ou sa justification font partie de l’entreprise terroriste elle-même, car c’est une façon de concourir à sa réalisation ou d’absoudre son auteur d’un tel crime.

Ils ont également été unanimes à considérer que par les horreurs qu’il produit, le terrorisme constitue une violation majeure des droits humains, notamment les articles 3 et 5 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, de 1948, qui stipulent respectivement que « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne », et que « Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. »

C’est pourquoi, un État qui, sous prétexte de combattre le terrorisme ou un autre État, assassine des civils, doit s’attendre à voir la communauté internationale qualifier de tels actes de « terroristes » ou « d’État terroriste », de même qu’une organisation qui dit lutter pour libérer son pays et qui assassine femmes et enfants, sous prétexte que son ennemi fait de même avec sa population, ne doit pas non plus s’étonner de voir la même communauté internationale considérer de tels actes, non pas comme une « … résistance à l’oppression », conformément à l’article 2 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen de 1789, mais comme « acte » ou « organisation terroriste » ; a fortiori d’ « organisations islamofascistes » telles que Al-Qaïda, les Talibans ou le Front islamique du salut (FIS) algérien et ses bandes armées.

Ces participants estiment, par conséquent, que le jugement des terroristes doit entrer dans le champ de compétence de la Cour pénale internationale ; et que celui des États relèverait de la Cour internationale de justice.

Ils appellent aussi les hommes et les femmes du monde entier, par-delà leurs différences politiques, philosophiques, religieuses et autres, à unir leur combat contre l’hydre terroriste, car il constitue l’un des principaux dangers pour la sécurité des individus et des peuples.

C’est pourquoi les ONG ne doivent pas bafouer les droits de l’Homme, en essayant de justifier les actes des organisations terroristes ou en leur servant de tribunes. Ce souci est d’autant plus justifié lorsqu’on sait, par exemple, qu’Amnesty International qualifiait, dans ses rapports annuels, un parti terroriste comme le FIS, d’« organisation armée d’opposition » en Algérie, et qu’elle introduisait explicitement dans l’esprit du lecteur des doutes sur l’identité des terroristes, alors que ce sont eux-mêmes qui revendiquaient leurs propres forfaits.

Pour ce qui est des principes fondamentaux devant guider la lutte contre le terrorisme, les intéressés considèrent que le premier de ces principes est la condamnation inconditionnelle et universelle de tout acte de ce genre contre des civils quel que soit son auteur, quels que soient les victimes qu’il a faites et le pays où il a eu lieu, ainsi que la raison pour laquelle il a été commis.

Le second est de ne pas faire de différence entre les victimes, mais de leur témoigner une égale solidarité partout dans le monde, sans distinction de nationalité, de confessions, de sexe ou de convictions. Il s’agit aussi de soutenir leurs droits légitimes ou ceux de leurs ayants droit à de justes réparations matérielle, morale et judiciaire des préjudices qu’ils ont subis.

Le troisième est que les démocrates et les démocraties doivent combattre le terrorisme par les seules armes dont ils disposent : le droit et les principes démocratiques. Les abandonner, c’est abandonner la victoire aux terroristes. Il est donc inadmissible à leurs yeux que le régime états-unien, dans sa lutte contre le terrorisme, viole les droits de l’Homme, comme à Guantanamo – une enclave à Cuba – et dans la prison d’Abou Ghraïb en Irak. De plus, ces violations risquent de transformer les terroristes en victimes.

Hakim Arabdiou

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